Who's da boss?

Publié le par avs-co-mais-pas-que

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Quand on est AVS-Co, on travaille,de fait (ou en théorie, c'est selon) main dans la main avec un/une instit. Logiquement, c'est le boss de l'AVS-Co? Perso, j'ai la chance, le bonheur, la joie (j'insiste parce que les rares échos que j'ai eus de mes confrères et consoeurs AVS, ce n'est pas une généralité) de travailler avec un instit qui me considère comme une collaboratrice et me laisse pas mal de marge de manoeuvre. Seulement, une école ce n'est pas une seule classe, un seul instit. Il y en a d'autres et il y a un directeur. Vous entez venir le problème? Ben oui, le directeur n'est pas le supérieur hiérarchique de l'AVS (c'est l'instit). N'empêche que c'est lui que le rectorat appele pour savoir si on renouvelle le contrat de l'AVS-Co et, si oui, si elle peut continuer dans cette école ou s'il vaudrait mieux qu'elle aille en visiter une autre. Du coup, même si le dirlo est sympa, on n'a pas trop envie de le contrarier.

Parlons un peu de ma pomme, ça faisait longtemps.

Mon directeur est très gentil. (C'est lui qui m'a proposé mon job, je ne vais pas me mettre à lui cracher dessus), mais il a deux défauts principaux:

  1. Il est extrêmement paternaliste. C'est mignon, c'est sympa, mais un père j'en ai déjà un (un rital en plus, ça compte double). Il me rappelle régulièrement l'importance des études. Au point que je me demande si un de ces quatre, je ne devrais pas lui ramener mon bulletin de notes et attendre en tremblante qu'il le signe en me disant que si je ne remonte pas ma moyenne en maths au prochain trimestre, je serais privée de télé. De même, il ne peut s'empêcher de me prendre les épaules quand il passe derrière ma chaise en salle des maîtres, de me dire que je mets trop de sucre dans mon café, que la cigarette-c-est-pas-bon-pour-la-santé, que si ça marche bien le cours que je donne à la gamine de CM1, le père me filera un job de secrétaire (perspective qui ne déclenche en moi aucun enthousiame).
  2. Pour lui, l'AVS est séquestrée en CLIS. Oui, sa grande marotte, c'est:"Ici, à ***, on aime bien que les AVS prennent l'air de temps en temps."C'est-à-dire qu'elles jouent les accompagnatrices lors des sorties des autres classes (qu'il y ait des élèves de CLIS intégrés ou pas). Je meurs à chaque fois de d'envie de lui répondre:"Je signe pour être AVS-CO en CLIS. Pas accompagnatrice pour les CE2/CP/CE1 (rayer la mention inutile). Je ne vous cache pas que, de temps en temps, être entourée d'enfants dits "neurotypiques" (je déteste le terme "normaux"), ça fait du bien. N'empêche, je suis peut-être difficile, mais j'aime avoir le choix. Et dans certains cas, je ne l'ai plus. Certain(e)s instits ont compris le truc: elles passent directement par le directeur (je précise qu'elles ne passent donc ni par moi, ni par l'instit de CLIS) pour m'imposer une sortie. Pour les raisonssus-mentionnées, difficile de dire non. Comme par ailleurs, je suis aussi animatrice à l'étude (j'y reviendrai dans un prochain article), et que le directeur est, à ce moment-là, mon supérieur hiérarchique, c'est encore plus difficile.

Au-delà de tout ça, il faut reconnaître que j'ai un directeur adorable. La preuve, à chaque fois qu'il parle de moi au rectorat, à l'inspection, à un instit remplaçant ou à quiconque ayant un lien avec les AVS, il n'a de cesse de chanter mes louanges.'Para^t que je bosse super bien. Vous savez quoi, quand on fait mon job, qu'on a mon salaire et mon statut (ça aussi j'y reviendrai), entendre dire qu'on manquerait si on était plus là, ça fait du bien. 

Publié dans avs co

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